Le névrome de Morton, aussi appelé syndrome de Morton, est dû à la compression d’un nerf situé entre la troisième et la quatrième vertèbre. Avec le temps, cette compression finit par provoquer un renflement du nerf en question, appelé névrome. Il existe divers traitements pour le syndrome de Morton, notamment, la chirurgie et l’utilisation de chaussures orthopédiques. Attardons un peu sur cette dernière.
Le névrome de Morton : c’est quoi ?
Le syndrome de Morton est une névropathie qui est due à la compression d’un nerf digital. Il s’agit du nerf digital du troisième espace inter-métatarsien situé au niveau de l’anastomose, le point de jonction entre les nerfs plantaires internes et externes. Toutefois, vous devez savoir que les douleurs de ce type peut très bien se manifester ailleurs, au niveau d’autres espaces inter-métatarsiens. Une simple échographie peut mettre en évidence la présence d’un névrome de Morton.
Les causes du syndrome de Morton
Certes, les causes du névrome de Morton sont encore mal connues, car elles sont très peu étudiées. Toutefois, certaines théories dont l’exactitude restent à démonter ont été émises par les scientifiques. Par exemple, on estime que l’épaississement des fibres péri-nerveuses qui caractérise cette maladie peut être dû à des traumatismes. Selon cette hypothèse, une irritation chronique due à des chaussures serrées ou des talons hauts peut être à l’origine d’une régénération imparfaite des tissus. Ainsi, le syndrome de Morton constituerait une sorte de tissu cicatricielle.
Selon une autre théorie, la présence d’une anomalie de structure osseuse au niveau du pied peut aussi être à l’origine de l’apparition du névrome. Généralement, la pathologie touche plus les femmes que les hommes. Dans environ 40 % des cas, une opération du pied est nécessaire. Toutefois, avant d’envisager une solution comme la chirurgie, il faut savoir qu’il existe des traitements qui donnent de bons résultats.
Les symptômes de la maladie de Morton
Le névrome de Morton se caractérise généralement par une forte douleur au niveau du pied. Certains patients affirment également ressentir une sensation de brûlure à l’avant du pied, ou encore une impression de picotement ou d’engourdissement. D’autres affirment aussi avoir l’impression d’avoir un caillou dans la chaussure. Parfois, les douleurs sont si insupportables que le patient a l’impression d’avoir perdu ses orteils.
Il y a lieu de noter que les symptômes peuvent être différents chez d’autres patients. Toutefois, ils se manifestent tous dans les mêmes circonstances, c’est-à-dire lorsque les patients sont debout trop longtemps. La douleur peut être si intense qu’elle peut contraindre un sportif d’arrêter sa séance d’entraînement ou de quitter une compétition. Elle peut aussi rendre difficile, voire impossible, la marche.
Les semelles orthopédiques : une solution efficace contre cette maladie ?
Les semelles orthopédiques permettent d’écarter la troisième et la quatrième tête métatarsienne, ce qui permet au nerf digital de ne pas être compressé. Avec un appui rétro capital médian volumineux, il est possible de soulever l’arche transverse du pied, ce qui permet de libérer un peu plus le troisième espace inter-métatarsien. Le port quotidien de chaussures avec des semelles orthopédiques permet ainsi de faire disparaître la douleur. Sachez que ces semelles sont compatibles avec des chaussures de sport.
Les semelles orthopédiques sont disponibles sur commande chez un fabricant de chaussures spécialisé. Elles peuvent être fabriquées sous différentes formes, en fonction des besoins du patient. Par exemple, pour une patiente ayant un pied creux au deuxième degré portant des chaussures de ville étroites, une semelle en escarpin est appropriée. Ce type de semelle dispose de reliefs ayant pour but de corriger les pieds creux et d’écarter les têtes métatarsiennes. Ainsi, le pincement nerveux qui a causé le syndrome de Morton sera du passé. Notez que pour permettre aux patients d’insérer correctement leur pied dans leur chaussure, la base des semelles et le recouvrement sont très fins. Cela permet d’éviter toute compression.
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